Veines perforantes du pied
L’ensemble des veines perforantes du pied provient des volumineuses veines plantaires internes et externes.
Les veines perforantes de la face interne du pied, dites médiales, sont les plus développées (Figure 107). Réparties en trois groupes, leur dénomination est en relation avec un repère osseux accessible à la palpation
• Groupe postérieur
Périmalléolaire, il comporte un élément principal sous-malléolaire interne (2 à 3 millimètres) qui reçoit parfois une veine perforante de la cheville, placée au-dessus de la ligne bimalléolaire, ou encore une branche postérieure saphène.
• Groupe médian
Il se place autour du tubercule du scaphoïde ou os naviculaire. De façon exceptionnelle, les groupes postérieur et médian communiquent par une veine perforante « en séton » qui chemine sous l’aponévrose sans être en relation avec le réseau plantaire interne.
• Groupe antérieur
Il se projette en regard du premier cunéiforme ou plus en avant, à la base du premier métatarsien.
Les veines perforantes de la face externe du pied, dites latérales, apparaissent moins développées (Figure 108). On en distingue deux groupes, l’un postérieur ou calcanéen, l’autre antérieur ou métatarsien.
Notons enfin qu’à l’image de Cockett, Kuster a proposé une topographie extrêmement précise de ces veines perforantes mais qui, à notre sens, ne tient pas compte de l’extrême variabilité de leur siège. A ce titre, une classification se refèrant aux repères osseux palpables nous paraît bien plus réaliste.
Pour en savoir plus
Bourgeret. Circulation locale. Procédé d’injection des veines. Note présentée à l’Académie des Sciences, 1885.
Gillot V. Veines plantaires et pompe veineuse. Phlébologie 1995, 48: 49-70.
Lejars F Les veines de la plante du pied. Archives de Physiologie, 1890.
May R., Partsch H., Straudesand R. Venae perforantes. Urban and Schwarzenberg, Munich, 1981.