Troncs saphène interne et accessoires
Le tronc saphène principal naît de la veine marginale interne, en avant de la malléole interne. Il monte verticalement en arrière du bord interne du tibia, puis en arrière du condyle interne du fémur pour rejoindre la veine fémorale commune en dessous de l’arcade crurale.
En plus des variations que sa jonction avec la veine fémorale peut présenter, la saphène interne se caractérise par la complexité de ses réseaux accessoires et satellites.
Il est indispensable de noter qu’un tronc saphène interne, dilaté et siège d’un reflux à la crosse et au tiers supérieur de cuisse, peut se prolonger à mi-cuisse par un tronc continent et de petit calibre (2 millimètres). Parfois non détecté à l’échographie, il conserve son trajet anatomique normal au tiers inférieur de cuisse en longeant l’aponévrose. En fait, le reflux se poursuit dans une saphène accessoire antérieure ou postérieure (figure 66 gauche), ou encore superposée au tronc principal (figure 66 droit).
Lorsqu’il est superposé, l’échographiste ou le chirurgien peut prendre ce tronc accessoire pour le tronc principal. Celui-ci pourra rester en place après éveinage et induire une récidive.
Une saphène accessoire antérieure naît des veines marginales en avant de la saphène interne et chemine en avant du tronc principal jambier. Elle se termine soit dans le tronc saphène interne (à la jambe, à la cuisse ou à l’aine), soit dans la saphène accessoire postérieure jambière ou crurale.
Elle se prolonge parfois par la veine grande anastomotique au canal de Hunter et rejoint ainsi directement la veine fémorale superficielle. Cette disposition peut entraîner la fausse route d’un stripper ou d’un endoscope quand il est introduit par voie basse.
Enfin, elle peut cheminer indépendamment de l’axe saphénien jusqu’à l’aine où elle s’ouvre directement dans la veine fémorale commune.
Quant aux saphènes accessoires postérieures, rétrotibiales, elles peuvent naître d’une veine perforante de Cockett ou du tronc saphène interne jambier. Elles suivent alors un trajet parallèle à l’axe principal et se terminent dans les mêmes conditions qu’une saphène antérieure, voire dans une veine de Giacomini qui unit les réseaux saphènes interne et externe.
Pour en savoir plus
Gillot C. Anatomie chirurgicale des perforantes de jambe. Phlébologie 1987; 40: 563-74.
Davy A., Ouvry P., Guenneguez H.C. A propos des saphènes antérieures de cuisse. Phlébologie 1985; 38, 2 : 279-91.