Origines de la saphène externe
La saphène externe prolonge la veine marginale externe du dos du pied. Elle décrit alors une courbe à concavité antérosupérieure et passe ainsi en dessous, puis derrière la malléole externe (figure 89).
Le sillon rétromalléolaire externe est compris entre la malléole externe et le tendon d’Achille. Dans cette zone, le revêtement cutané est fin, fragile, ce qui favorise l’extériorisation de l’oedème. Cette région richement innervée est également sensible. La veine saphène externe y est accompagnée par un rameau nerveux sensitif, le nerf cutané dorsal externe du pied. Celui-ci devient ensuite le nerf saphène externe qui plongera avec la saphène externe à travers l’aponévrose jambière au tiers moyen de la jambe.
Lors d’un abord chirurgical, l’atteinte accidentelle du nerf cutané dorsal externe du pied se soldera par des paresthésies de la partie externe du talon et du bord externe du dos du pied.
L’origine de la saphène externe constitue la portion saphène la plus éloignée du cceur en position debout, celle où la pression hydrostatique est la plus élevée. C’est à ce titre que sa dilatation viendra témoigner précocement, telle une veine « signal », de la fragilité pariétale veineuse du patient.
L’origine de la saphène externe peut également être bitronculaire (figure 90). Dans ce cas, le tronc principal sous-malléolaire peut être accompagné d’un tronc accessoire périmalléolaire, les deux veines se rejoignant légèrement au-dessus du sillon rétromalléolaire.
Parfois encore, la saphène externe reçoit en regard du talon d’Achille une branche issue du territoire saphène interne (figure 91). Cette connexion s’effectue soit par une veine communicante intersaphène directe, soit par un réseau veineux périarticulaire du pied. Le développement d’un tel réseau périarticulaire dessine une véritable couronne variqueuse périmalléolaire, anastomosant les territoires saphènes interne et externe.
Enfin, le tronc d’origine de la saphène externe peut être accompagné par un dédoublement veineux parallèle (figure 92). Réalisant parfois une véritable saphène accessoire, il rejoindra le tronc principal à un niveau variable de la jambe. Néanmoins, il pourra rester indépendant de la saphène externe principale tout au long de son trajet.
Pour en savoir plus
Sobotta. Atlas d’anatomie humaine. Tome 2. Éditions Médicales Internationales, Paris, 1986.
Kahle W., Leonhardt H., Platzer W. Anatomie. Tome 1. Flammarion Médecine Sciences, Paris, 1978.