Crosse en H
Il s’agit d’un cas particulier d’association d’une veine saphène accessoire et d’une veine saphène principale.
Elle constitue un piège chirurgical lorsque la première crosse exposée s’abouche directement dans une grosse veine saphène interne sousjacente, celle-ci pouvant être confondue avec la veine fémorale commune.
Le chirurgien peut être alors confronté à deux situations lorsqu’il recherche la crosse saphène.
Dans le premier cas, il découvre une « première crosse » qui simule d’autant plus la crosse saphène interne qu’elle reçoit une ou deux collatérales et qu’elle se jette dans une veine sousjacente plus volumineuse évoquant de ce fait la veine fémorale commune (Figure 20).
En réalité, cette dernière correspond à la véritable crosse saphène dans laquelle s’abouchent d’autres collatérales et qui rejoint la veine fémorale sous-jacente.
Cette première situation réalise un aspect de trois veines superposées et « étalées » sur un plan. Cette éventualité justifie pleinement d’aller plus loin que la simple vision du « cône fémoral » et de procéder à la dissection des faces latérales de la veine fémorale commune.
Dans le deuxième cas, un véritable H est réalisé (Figures 21 et 22).
Une veine saphène accessoire s’abouche dans la veine fémorale à distance et sous la crosse saphène. La veine saphène accessoire est reliée à la veine saphène interne par un pont veineux formant la barre transversale du H. On peut redouter que la veine saphène accessoire soit laissée en place. Elle représentera alors une source de récidives et de varicosités post-éveinage saphène interne.
Le risque est d’autant plus élevé que la terminaison de la veine saphène accessoire siège deux à trois travers de doigt sous la crosse saphène. Elle peut ainsi échapper au contrôle visuel du chirurgien qui aura pratiqué des incisions trop limitées.
Là encore, c’est à la cartographie pré-opératoire de signaler l’existence d’une crosse en H.